Non, non ! Stop !!!!
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By Ledamel
Pendant longtemps Murat a fait des ballades langoureuses, quelques unes ennuyeuses, mais surtout beaucoup irrésistibles (le chat noir, emotion, l’éphémère, les rouges souliers, le lien défait, le parcours de la peine, etc…), des chef d’œuvres de mélancolie noire (la fille du capitaine, vénus, se mettre aux anges, la bacchante, bang bang, le chemin des poneys, etc… ) , des linceuls de mystère glacés et racés ( rouge est mon sommeil, perce neige, cheyenne automne, le troupeau, col de la croix morand, déjà 2 siècles, dordogne, etc…), des rocks acides et brûlants ( les jours du jaguar, gel et rosée, l’absence de vraie vie, lilith, bobo , caillou, etc…), des rythmiques à se damner (fort alamo, comme un cow boy, Mashpotétisés, à la morte fontaine, au dedans de moi, l’au-delà, c’est l’âme qu’on nous arrache, ceux de mycènes, chant soviet, zibeline tang, le tremplin… ).
Et puis, il a fini par faire de plus en plus d’albums, plein d’albums, plein de chansons, encore et encore, facultatives et atonales, et surtout, plein de ballades langoureuses et… monocordes, ennuyeuses, immobiles, similaires. Plus aucune noirceur mystérieuse ou électrique. Il le fait forcément exprès. Je défie quiconque de trouver dans cet opus au titre pourtant élégant d’ombre, le moindre chef d’œuvre de mélancolie noire, linceul de mystère glacé et racé, rock acide et brûlant ou rythmique à se damner. Nada. Pas même la chanson titre, comptine tiède parmi 11 comptines tièdes.
Que rajouter de plus ? Incompréhensible. Ou comment le génie s’épuise, mais pas en silence. Prochain album dans 6 mois. Plein de ballades langoureuses et… monocordes, ennuyeuses, immobiles, similaires. Je suis un fan absolu, triste.
Edouard Dia, Paris 11.